Les 5 points à retenir du Conseil du climat de la métropole de Nice Côte d’Azur

La métropole Nice Côte d’Azur a installé ce jeudi 4 février son « Conseil pour le climat », une première réunion assortie d’une série d’annonces de son président Christian Estrosi (LR) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030.

La métropole Nice Côte d'Azur a installé ce jeudi 4 février son "Conseil pour le climat".

« Naturellement, nous serons jugés », a souligné Christian Estrosi, en promettant la publication d' »un observatoire avec les plus et les moins » et en annonçant une panoplie de mesures, qualifiées après la réunion de « positives mais tardives et pas assez ambitieuses » par le Collectif Citoyen 06.

En 5 points voici de qui devrait changer :

> Fin des poids lourds sur la Promenade des Anglais

Parmi les mesures annoncées, le maire a indiqué qu’à compter du 1er juin prochain, la circulation des poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur la Promenade des Anglais serait « complètement interdite ». Environ 1.800 camions circulent chaque jour sur ce boulevard longeant le littoral niçois.

> Mise en place d’une zone de circulation à 30 km/h en centre-ville

Une vaste zone limitée à 30 km/h sera mise en place dans le centre de la ville, du boulevard Grosso au boulevard Carabacel. Les vélos et les piétons y seront prioritaires, et les feux rouges seront supprimés pour fluidifier la circulation.

« L’arrêt et le démarrage des voitures provoquent des émissions de CO2, explique le président de la métropole, Christian Estrosi. Et donc le meilleur moyen qu’elles ne s’arrêtent pas, c’est de les faire rouler à une vitesse plus lente et de ne pas s’arrêter à un certain nombre de carrefours ».

A noter, que seuls les feux au croisement du tramway seront maintenus pour des raisons de sécurité évidentes. Les aménagements seront faits progressivement, par phase, d’ici 2025.

> Lancement d’une navette maritime hybride reliant le Port de Nice à Cap d’Ail

Alors que Monaco va bientôt avoir la sienne avec l’Italie, une navette maritime hybride entre le port de Nice et le port de Cap d’Ail devrait être lancée « pour l’été 2021 ».

Celle-ci sera dédiée aux actifs qui font l’aller-retour entre Nice et Monaco pour aller travailler et sera connectée à la ligne 2 du tramway. Dans un premier temps hybride, la navette sera par la suite électrique ou fonctionnera à l’hydrogène selon les prévisions de la Métropole.

> Aide à l’acquisition d’un véhicule électrique

Pour favoriser les déplacements à vélo entre le domicile et le travail, un service de location de vélos électriques longue durée.

Deux unités de production et d’avitaillement en hydrogène vert doivent être créées d’ici 2025. Elles seront situées « à l’ouest et à l’est de Nice » et visent à décarboner les lignes de bus, les navires ou les taxis. La première ligne de bus 100% hydrogène doit être testée d’ici fin mai 2021.

> Test de la première  ligne de bus 100% hydrogène

Deux unités de production et d’avitaillement en hydrogène vert doivent être créées d’ici 2025. Elles seront situées « à l’ouest et à l’est de Nice » et visent à décarboner les lignes de bus, les navires ou les taxis. La première ligne de bus 100% hydrogène doit être testée d’ici fin mai 2021.

A noter aussi : la création d’un fonds d’aide à l’achat de véhicules propres pour les entreprises et des aides à l’installation de bornes électriques de recharge dans les copropriétés, la création d’un guichet métropolitain de la rénovation énergétique, l’expérimentation d’un nouveau dispositif de collecte des déchets verts, la création de deux unités de production et d’avitaillement en hydrogène ver

La métropole entend aussi puiser dans l’enveloppe du plan de relance gouvernementale pour la rénovation énergétique des bâtiments, à commencer par les vieux campus universitaire ou les HLM mal isolés de Côte d’Azur Habitat.

Selon la présentation du géographe Nicolas Martin, le climat sur la Côte d’Azur s’annonce « plus chaud » et avec « moins d’eau », et avec des températures maximales moyennes autour de 30°C d’ici 2100, soit un réchauffement de 6,5°à 7°C en juillet comparé à la fin du XXe siècle.

Le Conseil niçois rassemble 80 membres, dont 30 représentants associatifs et citoyens qui siègent avec des acteurs économiques et administratifs.  La loi impose aux collectivités de se doter d’un comité de suivi pour mettre en oeuvre leur plan climat respectif.